« L’affiche ultraviolette (blacklight poster) était un support capable d'imiter les effets d'une nouvelle drogue miracle. Avec la capacité de luire et de vibrer sous la lumière ultraviolette, les affiches pouvaient simuler les sensations et les distorsions visuelles ressenties lors d'un trip d’acide. » - Daniel Donahue, historien de la contreculture
Sur le plan sonore, la pièce ne fait pas référence à des éléments stéréotypés ou préexistants du son du psychédélisme. Il n'y a aucune citation de musique existante. C’est mon interprétation sonore de l’art de la lumière noire tel qu’il existe au 21e siècle : « la musique post-blacklight ». L'univers sonore est très rythmé, mais les grooves s'étirent et se brisent, se désintégrant parfois. La fluorescence, les vibrations et le flou textural de l'œuvre d'art sont représentés par un certain nombre de techniques sonores. Tout comme l’énergie, l’euphorie et les notions d’obscurité. Les mélodies (dont un thème principal) passent au premier plan et commencent à fondre. Il y a une composante mélancolique dans tout cela, faisant référence à l’idée que ce mouvement artistique – autrefois expression de la contre-culture, de l’activisme et de la « résistance au pouvoir en place » – a connu un certain nombre de morts à cause de la censure et de la marchandisation. L'œuvre a été commandée par et dédiée à collectif9.