Cage, le quatrième album du groupe Quartetski sur Ambiances Magnétiques, est à la fois entièrement conforme à l’éthos du groupe et un renouveau radical. Ceux qui sont familiers avec l’ensemble du travail de Pierre-Yves Martel - avec ou sans les piliers du Quartetski, Philippe Lauzier, Bernard Falaise et Isaiah Ceccarelli - reconnaîtront dans ces pièces, Four6 et One7, des qualités qui caractérisent sa propre musique plus directement que les excellentes parutions précédentes du groupe: une création sonore délibérée, une attention aux sons dans leurs multiples richesses, l’espace et un esprit calme de découverte. Et pourtant, comme tous les projets du Quartetski, Cage déclare sa fidélité à la vision radicale de son homonyme. De cette façon, en soulignant les affinités partagées par les interprètes et le compositeur, il s’agit peut-être du disque le plus ‘personnel’ de Quartetski, mais il atteint cette condition, paradoxalement, en purgeant le personnel, en débarrassant cette musique de l’ego d’une manière fort satisfaisante et tout à fait typique de Cage.